Autres curiosites
Gaj Laberije
La pierre tombale du petit garçon romain de sept ans, Gaj Laberije qui tient dans sa main une sphère ornée d'hexagones reliés en un filet, symbole d'une véritable balle de cuir, est considérée comme une preuve solide que c'est bien dans la région de la Cetina que l'on a joué au football pour la première fois en Europe. Elle fut trouvée sur le site de fouilles de Tilurium dans la localité de Gardun et date du 2eme siècle.
De nos jours, elle est intégrée dans la façade des maisons de pierres de la rue Vrlička à Sinj. Le monument mesure 113 centimètres de haut et 46 centimètres de large et est construit en calcaire. Une inscription en deux parties se trouve en bas du monument; celle du haut s'inscrit dans un cadre moulé et contient des informations sur le défunt; tandis que celle du bas représente un texte dédié au défunt par un auteur anonyme. La partie centrale est ornementale encadrée d'un médaillon contenant un portrait montrant les caractéristiques importantes du défunt qui tient dans sa main droite la balle mentionnée précédemment. La partie supérieure du monument se termine par une frise composée de canthares (grand vase à deux anses), de dauphins et de la tête de Méduse (personnification des êtres maléfiques dans la mythologie antique) et on y trouve aussi un fronton triangulaire avec acrotères (ornement plastique des extrémités) en forme de pattes de lions. A l'intérieur du fronton triangulaire est sculptée la tête d'Attis.
On jouait au football à Gardun dans le cercle des soldats et des fils de notables mais le jeu était illyrien à l'origine et les Delmates y jouaient longtemps avant l'arrivée de l'armée romaine. Cela est confirmé par le fait que nulle part dans le territoire de l'Empire romain, à part à Gardun, on n'a trouvé de motif ou personnage lié à ce jeu. Dans le numéro 71 du journal officiel de la plus haute instance mondiale du football, le FIFA NEWS, paru en 1969, la découverte de l'archéologue amateur Josip Bepo Britvić a fait la une du magazine avec le titre Archéologie et football. La FIFA soutient que les découvertes de Sinj contiennent des informations importantes pour l'archéologie et pour les amateurs de football match entre les Delmates et les Romains.
Ivan Alebić
A la Source
Le personnage d'une jeune fille buvant de l'eau à une source est la première sculpture de Stipe Sikirica présentée au public (en 1957). Parmi les habitants de Sinj, elle est connue sous le nom de Luca. Elle se trouve dans une oasis verte au centre de la ville, juste à côté de l'église de la Vierge Miraculeuse de Sinj.
Željko Zrnčić
L'Alkar a Cheval
L'un des symboles les plus reconnaissables de Sinj, la sculpture pittoresque d'un alkar lancier à cheval, est aussi l'œuvre du sculpteur académique Stipe Sikirica. Elle fut installée en 1965, tout au début de la piste de l'Alka – le Repère, l'endroit ou les alkari à cheval partent au galop.
Petrovac
La fontaine Petrovac, devant le bâtiment du Tribunal, a été commandée par le maire Petar Tripalo en 1878 et a donc été nommée en son honneur. Elle est alimentée par l'eau de la source Miletin qui se trouve au sud-ouest de l'ancienne forteresse de Sinj.
Frere Pavao Vučković
Le monument en l'honneur du célèbre franciscain est le fruit du travail du sculpteur académique Kuzma Kovačić. D'une hauteur de 2,8 mètres, la statue fut érigée à l'entrée est de la ville. L'histoire se souvient du frère Pavao comme d'un guide du peuple et des franciscains de Rama, qui, en 1687, fuyant devant l'invasion des Turcs et accompagnés par l'intercession de l'icone de Notre-Dame de la Miséricorde, trouvèrent un nouveau foyer à Sinj et dans la région de la Cetina. Il est le fondateur du monastère et du sanctuaire de la Vierge Miraculeuse de Sinj.
Fontaine sur la Pijaca (la place)
La fontaine sur la Pijaca (appelée populairement funtana) fut commandée par le maire Antonio Buglian en 1852. Un an plus tard, la Pijaca est pavée et on y installe des lanternes et des réverbères en fer forgé.
Les Cours de l'Alka (Kvartirs)
Le nom Kvartir (du franc. quartier – appartement, camp militaire) souligne leur usage initial – une caserne occupée par la cavalerie croate (Cavalleria croata, Croati a cavallo). Elles furent construites en 1760 comme une forteresse de forme carrée composée de deux ensembles de bâtiments avec deux tours carrées et deux cours séparées par des écuries. Le complexe pouvait accueillir quatre régiments de cavalerie avec des chevaux. Tout au long de l'histoire, il fut utilisé par toutes les armées qui ont séjourné dans la région de Sinj, en particulier les Français au début du 19eme siècle, puis les Autrichiens lorsque les Kvartir ont été améliorées en casernes à deux étages pour l'armée de terre.
Avant de construire les cours de l’Alka, des fouilles archéologiques préventives nécessaires ont été menées dans le but d’obtenir un aperçu le plus complet possible de la séquence de construction et de modification des Kvartirs le long des 18eme, 19eme et 20eme siècles. On y découvrit les bases architecturales de la tour sud, un réservoir d’eau, un système de canal pour les eaux pluviales et des restes de pavage, dallage et autres revêtements de sol. Des fragments de vitres et de poteries de cuisine grossières, des fragments de verre, de nombreux tubes en céramique, de l’argent vénitien et des objets métalliques proviennent principalement de la fin du Moyen Âge et de l'époque moderne. Les Kvartirs sont un monument culturel placé sous la protection du Ministère de la culture de la République de Croatie.
Grand Pont (Pont de l'Alka)
Le Grand pont sur Gorućice fut construit par le gouverneur de Sinj Paolo Emilio Canalis en 1784. On y trouve une plaque où il est inscrit „Pour la décoration de Sinj, le confort des voyageurs et dans l’intérêt du commerce“. Il se trouve juste à côté de Biljeg (le Repère), lieu à partir duquel les alkari passent au galop. Le pont est un monument culturel protégé du Ministère de la culture croate.
Trois Generations
La sculpture monumentale avec sa fontaine, œuvre d'Ivo Filipović Grčić de Sinj, est située au centre du Parc municipal. Le symbolisme mis en avant représente trois habitants de Sinj tenant l'Alka dans leurs mains levées. Ils portent le costume traditionnel des hommes de Sinj.
Lycee Classique Franciscain de Sinj Accredite
En tant que plus ancien établissement secondaire dans l'arrière-pays dalmate, il est en place depuis l'année scolaire 1838/1839, rassemblant les petites écoles monastiques de trois monastères de la Province franciscaine du Très Saint Rédempteur. Après sa restructuration en 1854, il acquiert le droit à l'accès public sous l'appellation „Lycée public croate à Sinj administré par les franciscains du Très Saint Rédempteur“. Il s'agit également du premier établissement secondaire au sud de la Croatie ayant le croate comme langue d'enseignement.
Branko Čović
Villa Danek
La maison de forme style nouveau fut construite au centre de la ville par l'immigrant polonais Adolf Danek. La façade est de cette maison à deux étages est ornée de blocs de pierres posés en diagonale et d'une terrasse avec une barrière classique, tandis que les ouvertures sont décorées de garnitures de fer. L'aile nord de plein pied est décorée d'une corniche moulurée et l'ouverture à deux portes avec des balustrades en fer forgé est renforcée par les sculptures monumentales de cariatides et atlante. Sur le coté ouest de la villa se trouve le jardin. La villa, en tant que bien culturel, est placée sous la protection du Ministère de la culture croate.
Monika Vrgoč
Palais Tripalo
Il fut construit au 19eme siècle en plein cœur de Sinj, prés de l'église de la Vierge Miraculeuse de Sinj. Il appartenait à la célèbre famille Tripalo de Sinj. De nos jours, grâce à sa valeur, il est un monument culturel protégé. Sur la maison se trouve l'inscription „Pierre de Glavica saint Nicolas à Selca sur Brać, tailleur de pierre Nikola A. Štambuk. L'amitié m'est plus chère que l'or, porte ouverte à mon ami en 1883“
Buste de Dinko Šimunović
Sculpté par Ivan Meštrović en 1932 à l'occasion de la sortie d'une édition spéciale de l'Alkar de Šimunović. A cette époque Šimunović était très malade et sans argent et un groupe d'artistes renommés a lancé une réédition de l'Alkar. Vilko Gecan, Joza Kljaković, Fran Kršinić, Omer Mujadžić, Vanja Radauš et Marijan Trepše ont participé aux travaux de cette édition. La couverture artistique est l'œuvre de Miroslav Kirin.
''L'immense plaine de Sinj, sous le chaud soleil d'été, semblait encore plus grande, car la brume bleuâtre dissimulait les lointaines collines à nos yeux. Tout était calme sous la chaleur de midi, tandis que les lointaines, lointaines montagnes de pierre, d'un bleu plus prononcé, culminaient encore derrière ce faible et léger brouillard. Il semblait que toute la région se languissait dans un luxueux rêve d'été ou bien qu'elle prenait un repos bien mérité après des luttes pleines de colère et des actes héroïques…“ (D. Šimunović, Alkar (réimpression), Ex libris, Zagreb 1933)
Stations du Chemin de Croix
La vieille ville de Sinj, chère au cœur de ses habitants, est plus qu'une simple scène de grands événements historiques. L'église votive, située au point le plus élevé de la vieille ville a été construite pour commémorer le 200e anniversaire de la migration des citoyens de Rama à Sinj. La statue de la Vierge Marie devant l’église, construite par Josip Marinović, veille sur la ville de Sinj et ses environs avec paix et dignité par leur présence éternelle.
La dévotion du chemin de croix y a lieu depuis 1996, et son propre sentier, qui passe par les 14 stations, a été pavé en 2001. La même année, un projet a été lancé pour décorer chaque station du chemin de croix avec une statue de bronze grandeur nature. Cette tâche a été confiée à 14 sculpteurs croates talentueux. Grâce aux dons d'institutions et de particuliers, la ville de Sinj et le sanctuaire de Notre Dame de Sinj ont reçu - à la grande joie de tous les croyants, pèlerins et visiteurs - une œuvre culturelle et artistique digne de leur foi, qui forme une symbiose presque naturelle avec le silence apaisant de la forêt séculaire.
1ère station
Jésus est condamné à mort
Stipe Sikirica
2ème station
Jésus porte sa croix
Duje Botteri
3ème station
Jésus tombe pour la première fois
Ante Starčević
4ème station
Jésus rencontre sa mère
Kuzma Kovačić
5e station
Simon de Cyrène aide Jésus à porter la croix
Stjepan Skoko
6ème station
Véronique essuie le visage de Jésus
Marija Ujević
7ème station
Jésus tombe pour la deuxième fois
Kažimir Hraste
8e station
Jésus rencontre les femmes de Jérusalem qui pleurent
Nikola Vrljić
9ème station
Jésus tombe pour la troisième fois
Jure Žaja
10e station
Jésus est dépouillé de ses vêtements
Mile Blažević
11e station
Jésus est cloué à la croix
Vene Jerković
12e station
Jésus meurt sur la croix
Ivan Klapež
13e station
Jésus est descendu de la croix et son corps est rendu à sa mère
Miro Vuco
14e station
Le corps de Jésus est mis au tombeau
Josip Marinović.
Batiment de l'Ancienne Gare Ferroviaire
La voie de chemin de fer connue sous le nom de rera et ferata, reliait Sinj à Klis et Split de 1903 à 1962. Elle était d'une grande importance pour le développement culturel et économique de la ville.
Villa Tripalo
Elle fut construite dans la partie sud de Sinj en 1920 avec les particularités stylistiques de la sécession. Toute la propriété est entourée d'un mur de pierre et au sud-est se trouve le portail d'entrée en fer forgé datant de l'époque de la construction de la villa. Bien que construite à l'intérieur de la ville, la maison possède un caractère rustique et est tout à fait exceptionnelle non seulement à Sinj mais aussi dans la région de Dalmatie en général. Elle est placée sous la protection du Ministère de la culture croate en tant que patrimoine culturel immobilier.
Villa Vjera
La maison fut achetée à l'ancien propriétaire, l'avocat Ramagnol par la famille Tripalo pour leur fille Vjera à l'occasion de son mariage. De nos jours, dans le bâtiment rénové, siège l'administration fiscale de Sinj.
Željko Zrnčić
Don Ivan Filipović Grčić
Le nom de l'un des personnages historiques les plus importants de Sinj, Don Ivan Filipović Grčić - prêtre, poète et chevalier - a finalement été sauvé de l'oubli grâce à une sculpture en bronze érigée à sa mémoire. La statue tient une croix dans la main gauche et un sabre dans la main droite. Elle est placée sur le bord nord-ouest du musée de l’Alka de Sinj (Alkarski dvori).
Dans la lutte pour la liberté des habitants de Sinj, les mérites de Don Ivan contre les attaques des Ottomans sont inestimables. Au début de la grande guerre turque en 1685, il est cité comme le commandant très respecté d'un grand nombre d'hommes de Cetinska krajina, avec lesquels il a renoncé à l'allégeance aux Ottomans et s'est rendu à Solin.
Il a également pris part aux batailles dans le sud de la Croatie à cette époque. Après la libération de Sinj en 1686, il est retourné dans sa ville natale, où, peu après, son frère Mate est devenu le chef (harambaša) d'un groupe de hajduci rebelles - une sorte de bande de hors-la-loi, de bandits de grand chemin, de pillards et de flibustiers sous l'Empire ottoman, comme il en existait partout en Croatie à cette époque. En raison de ses mérites, Don Ivan s'est vu décerner l'ordre de Saint-Marc par le doge vénitien de l'époque et a ensuite été fait chevalier (kavalir).
En 1704, il publie les «Paroles de Divković» (Divkovićeve besjede) dans la variété de langue ikavienne (ikavica). En outre, il a publié son propre chant liturgique intitulé «Chant qui est chanté selon les Lettres apostoliques (Epîtres) pendant le service de chaque quatrième dimanche du mois, ce service est appelé dans certains endroits Mlada nedilja» (titre original : Pisma koja se piva iliti kanta po epistoli na misi svake nedilje četvrte u misecu, što u jedni strana zovu Mladu nedilju).
Lors de la bataille de 1715, il a courageusement et résolument refusé de livrer la ville aux ennemis. Il est présumé qu'il est enterré dans l'actuelle municipalité de Klis.
Dans son «Journal du siège» (Dnevnik opsade), le gouverneur de Dalmatie à l'époque de la domination vénitienne, Zorzi Balbi, le mentionne également. La popularité de Don Ivan auprès du peuple est attestée par les mots de notre plus grand poète folklorique, Andrija Kačić Miošić, qui l'a immortalisé par ces vers:
Compatriotes de Krajina,
compatriotes de Cetina, poètes et chevaliers,
mais surtout toi, Don Ivan Grčić,
le chevalier du cœur de la Cetina,
qui a défié en combat les Turcs
et a fendu leurs crânes;
tu as soumis la frontière turque,
libéré les esclaves et fait fuir l‘ennemi.
À l'héroïsme et au noble caractère de Don Ivan, « le chevalier du doge vénitien, qui était d'un noble cœur de chevalier», Kačić Miošić a consacré une chanson entière, intitulée : "Le chant du grand héros et chevalier de la région de Sinj, Don Ivan Filipović, dit Grčić, qui est récité au vénérable Père Petar Filipović" (Slidi pisma velikoga junaka i viteza kavalira dom Ivana Filipovića rečenoga Grčića, ispod Sinja, prikazana ocu poštovanomu fra Petru Filipoviću, štiocu bogoslovcu.)
"Que le nom de Jésus-Christ nous vienne toujours en aide, de jour comme de nuit, la Sainte Trinité et la Vierge Marie, notre sainte patronne, ainsi que saint Jérôme et saint Georges martyr, saint Élie, les protecteurs de notre protectorat de Bosnie-Herzégovine, les Croates et tous les saints des peuples slaves et de la langue croate, prient pour nous."
(Texte original: Svagda nam bilo Ime Isusovo u pomoć, i ob dan i ob noć, i Prisveto Trojstvo i Divica Marija naša pomoćnica i Sveti Jerolim, Sveti Juraj Mučenik, Sv. Ilija, naše zemlje protekturi, Bosne, Ercegovine, Hrvata i svega slavnoga slovinskoga naroda i jezika hrvatskoga, molite se za nas). Don Ivan Filipović Grčić
Chant qui est chanté selon les Épîtres apostoliques (Épîtres) pendant le service de chaque quatrième dimanche du mois, ce service est dans certains endroits appelé Mlada nedilja. Sinj, Venise, 1704.
Monika Vrgoč
Le Kubura
Le kubura en bronze (petite arme de poing à chargement par la bouche de l'Empire ottoman) du sculpteur croate Kažimir Hraste, créée pendant l'atelier d'art de la Galerija Plamenac, se trouve devant le musée du Alka di Sinj. L'imposante œuvre d'art, qui porte le nom de Kubura 1716, est dix fois plus grande que le Kubura original découvert à la forteresse de Sinj - l'œuvre d'art mesure 3,6 m de long et 50 cm de large.
L'artiste a travaillé sur cette œuvre pendant environ un an et a décidé d'en faire don à la ville de Sinj à l'occasion du 300e anniversaire de la victoire miracle sur les Ottomans.
L'artiste lui-même a commenté son œuvre comme suit:
« Le Kubura a été créé lors de l'atelier de sculpture et d'art organisé par la galerie Plamenac en 2014. Je voulais créer quelque chose considérablement élargi. J'ai donc eu l'idée de fabriquer un kubura, mais pas l’arme entière, seulement une partie. C'est pourquoi je n'ai créé que la pièce centrale, la partie la plus intéressante à mon avis, alors que le reste de l'arme semble être immergé dans la terre. Mon but ici était d'illustrer l'essence de cette arme. Pendant ma période de création de cette œuvre, j'ai été attiré par sa fonction mortelle. Cependant, ses composants fonctionnels sont convenablement esthétiques, créés dans l'esprit d'une œuvre d'art.»
Pavića Nebesa
Les poumons de Sinj, comme les habitants de la ville appellent le paradis de Pavića, se trouvent à 20 minutes de marche du centre-ville. La promenade, avec ses chemins piétonniers élaborés, est un contraste improbable et féerique avec la ville de Sinj. La forêt dense est principalement composée de pins noirs et, au cœur de la forêt, on trouve de nombreuses sources et toute une gamme de flore et de faune d'une extraordinaire diversité.
La municipalité touristique de Sinj a pris soin de rendre ce petit paradis de Sinj encore plus accessible aux visiteurs : Des bancs ont été placés à différents endroits le long du chemin forestier, ainsi qu'une station d'observation des oiseaux, car il existe de nombreuses espèces d'oiseaux dans cette zone.
Les enthousiastes du birdwatching y peuvent se détendre et admirer différentes espèces, comme les pigeons ramiers, les loriots ou les bécassines, ou encore entendre les cris des hiboux, comme la chouette hulotte ou la chouette chevêche. Ici et là, vous pouvez également entendre le chant d'accouplement de la grive dans son habitat naturel. Ce haut lieu de la nature confirme d'autant plus l'engagement de la ville de Sinj en faveur du tourisme durable.
Le silence, le vert apaisant de la cime dense des arbres et les clairières de la forêt représentent une oasis, voire un refuge parfait pour échapper au bruit, à l'agitation et au stress de la vie quotidienne moderne.
Offrez-vous ce que vous méritez : un moment de retour à la nature, un besoin fondamental de nous tous, en vous immergeant dans l'ambiance fascinante de la forêt.
Monika Vrgoč
Le Portrait de Walburga 'Wally' Neuzil
Le Portrait de Walburga Neuzil raconte l’une des histoires d'amour probablement les plus inspirantes du début du XXe siècle. La femme dans le portrait, Walburga Neuzil, surnommée Wally (née le 18 août 1894), était la muse, le modèle et la compagne du peintre autrichien Egon Schiele. Elle est enterrée dans le cimetière principal Groblje Sv. Frane à Sinj.
Egon Schiele (1890 - 1918), génie de l'Art nouveau autrichien et élève de Gustav Klimt, a créé certaines de ses œuvres les plus célèbres grâce à sa muse et à son amour : Wally. Le tableau Portrait de Walburga Neuzil est l'un de ses chefs-d'œuvre et sa valeur est même estimée à 20 millions de dollars. L'œuvre d'art est exposée au Leopold Museum de Vienne.
Walburga Neuzil n'était pas seulement le modèle de Schiele, mais elle a été de 1911 jusqu’au printemps de 1915 sa fidèle compagne. Elle travaillait comme caissière, vendeuse et modèle dans un magasin de vêtements. Elle a toujours été un soutien inestimable pour le grand artiste lors de ses crises personnelles, même pendant son séjour en prison en avril 1912.
En 1915, Schiele quitte Wally et épouse Edith Harms, une femme de la classe moyenne. Ce mariage quelque peu précipité est également dû en partie à l’incorporation de Schiele au service militaire dans les combats de la Première Guerre mondiale. En 1918, Schiele et Edith meurent tous les deux des suites de la maladie la plus contagieuse de l'époque, la grippe espagnole.
Wally, cependant, a surmonté ce choc émotionnel inattendu grâce à son esprit et à son optimisme. Elle a suivi une formation d'infirmière et a travaillé à l'hôpital militaire de Vienne. En 1917, elle se porte volontaire pour être transférée dans la zone de guerre en Dalmatie, où elle meurt de la scarlatine le 25 décembre à l'hôpital militaire de Sinj. Deux jours plus tard, le 27 décembre, elle a été enterrée dans le principal cimetière municipal de Groblje Sv. Frane à Sinj, selon les informations figurant dans le registre des décès de l'office municipal de Sinj. Le sous-lieutenant autrichien Franz Schön, avec lequel elle aurait eu une liaison, selon certaines sources non confirmées, a été enterré dans la tombe immédiatement voisine de celle de Wally.
Les connaisseurs des beaux-arts diront toujours que Wally était bien plus qu'un modèle et une muse - dans tous ses portraits, la plus grande impression est toujours laissée par son regard. Le regard réfléchissant de Wally montre sa sérénité et sa paix intérieure. Calmement et d’une manière interrogative, elle regarde son interlocuteur, qu'elle encourage ainsi à réfléchir. Comparé à la Joconde de Léonard de Vinci, c'est précisément ce regard dans les yeux de Wally qui lui vaut le nom de Joconde viennoise.
Tous les travaux de rénovation et de reconstruction de la tombe ont été réalisés par la société Statua j.d.o.o., sous la direction de Marijo Čelik. La pierre tombale a été offerte par la société Mramor Granit Marović d.o.o., sous la direction de Branimir Marović. Le portrait en porcelaine a été réalisé par le tailleur de pierre autrichien Bruno Walisch, et sa tombe a été fondée le 23 mars 2017 grâce aux fonds de l'association Društvo Wally Neuzil, dont l'objectif principal est de rechercher et de commémorer la vie de Walburga Neuzil.
La Peškarija - plus qu'un simple marché hebdomadaire
Ante Žižić
Même si vous êtes à Sinj pour la première fois, surtout un samedi matin, vous n'avez pas besoin de guides supplémentaires pour trouver la peškarija (le nom dérive de l’italien «pescheria» qui signifie «marché aux poissons») : Suivez simplement la foule et le brouhaha - ils vous révéleront l'endroit du marché traditionnel et populaire des agriculteurs de Sinj, appelé zelena tržnica.
Les années de domination vénitienne ont laissé leur empreinte sur la langue locale, mais ne vous y trompez pas : Sur la peškarija, vous découvrirez de nombreux autres trésors, notamment des fruits et légumes de la région, en plus de la grande variété de poissons. Les aliments méditerranéens sont considérés très bons pour la santé même par des médecins. Ici, ces aliments sont étalés sur des tables et des bancs, créant un spectacle de couleurs et d'arômes.
Chaque pomme de terre, chaque oignon, chaque feuille de laitue ou de blette, chaque tête juteuse de choucroute a été cultivée avec beaucoup d'amour et de patience par des mains calleuses. Vous êtes sûr de trouver du miel provenant des abeilles qui vivent dans les prairies locales et sur les alpages, des œufs frais de la région, pondus par des poules qui ont respiré l'air frais de la campagne et bien d'autres produits précieux, tous cultivés sans OGM (organismes génétiquement modifiés).
Ante Žižić
Les vendeurs de la peškarija, toujours joyeux, vous assureront que leurs récoltes ne contiennent pas la moindre trace de pesticides ou d'additifs artificiels. Elles sont cultivées localement et biologiquement, sur un sol fertile, réchauffé par le soleil dalmate et irrigué par l’eau de la Cetina. Les vendeurs ne vous tromperont pas sur ce point : Rien de ce que vous trouverez dans les rayons des supermarchés ne peut rivaliser avec ces produits issus de l'agriculture traditionnelle.
Ensuite, lorsque vous avez enfin fait les achats, offrez-vous une pause. Reposez à l’ombre des arbres et faites un brin de causettes.
La peškarija est et a toujours été plus qu'un simple marché hebdomadaire. C'est un mode de vie qui a été passé d'une génération de Dalmatiens à la suivante, des régions côtières à l'arrière-pays dalmate.